Proposition de maquette scénographique pour Tartuffe 2/

Publié le par ecriture.theatre.fenelon.

Proposition scénographique pour Tartuffe par Chloé Parochia

 

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La structure générale n'évoque pas d'époque précise ; on y retrouve l'évocation implicite d'un intérieur religieux, peu-être sectaire. avec ses murs austères et son sol noir. Ce choix de couleur apporte de la simplicité, c’est une couleur qui tranche et pourra ainsi mettre en valeur les acteurs et les costumes. De plus cette couleur est symbole d’angoisse et pourra inquiéter le spectateur. Elle est commune à l’ensemble de la scène, et renforce l’idée du « tout le monde pareil » que je développerai plus tard.

 

La couleur des murs est en impression « pierre », cela fait encore plus penser à des dortoirs, des murs bruts, et renforce l’idée de secte.

 

Le côté ouvert et visible au public est accentué par les trois murs, qui ne se rejoignant pas, montre qu’il n’y a pas d’intimité, pas de confidences privées possibles. Car les pièces se trouvent derrière, ce sont les chambres des personnages, et on peut les voir à l'intérieur tout au long de la pièce grâce aux miroirs.

 

La structure au sol est en forme de croix catholique, mais il manque la dernière branche, la plus longue, elle est en fait complétée grâce à la salle et donc au public, cet effet permet d’intégrer le public et de l’impliquer. Il fait partie de la famille, et l’angoisse le gagne aussi.

Le choix de cette forme se justifie par l’un des thèmes principaux de la pièce, et celui que j’ai voulu mettre en valeur, à savoir la religion.

 

On retrouve un balcon au bord du décor :

. Premièrement c’est une référence au théâtre classique, et aux représentations qui ont généralement lieu pour ce type de pièces.

. Ensuite on comprend que c’est le seul espace « libre de la maison », le seul échappatoire. Cet espace sert pour les scènes de complots contre Tartuffe, ou encore la scène ou les deux amants se réunissent.

 

Les miroirs sont présents pour que l’on puisse voir les comédiens de dos, et ainsi de n’importe quel angle. Cette idée implique que tous les personnages peuvent voir ce qu’il se passe sur scène grâce aux miroirs, de n’importe quel côté qu’ils se trouvent. J’ai voulu grâce à cela montrer que tout est vu ou entendu, qu’aucune parole prononcée sur la scène ou geste fait, ne sera pas vu par d’autres personnages. Cela renforce le fait qu’il n’y ait pas d’intimité, on vit en famille, et tout le monde veut savoir et sait ce que les autres pensent disent, font… Etc. Enfin le spectateur se reflète dedans et il se sent ainsi impliqué dans l’intrigue, se retrouve dans l’histoire, se pose des questions.

 

 

Aucune porte n’est visible, sensation d’enfermement pour montrer que la famille est bloquée dans sa situation, d’ailleurs les comédiens sont là dès le début de la pièce pour marquer cet effet, ils ne peuvent pas sortir. On peut les voir entres les trois murs, grâce aux miroirs notamment.

 

Enfin la table traverse tous les murs, elle est commune à toutes les autres pièces sauf celle de Tartuffe qui se trouve à l’étage en dessus. Tous les personnages connaissent la ruse et le savent sauf Tartuffe et la mère, Mme Pernelle.

 

 

Enfin on remarque que les murs sont hauts, et qu’il coupent la maison du reste du monde, et c’est pour cela que l’on peut penser que c’est Tartuffe et Orgon qui imposent un style vestimentaire et des manière empruntés au 17ème, mais en dehors les gens peuvent bien être d’une autre époque on voit là aussi l’idée de secte religieuse et familiale, avec les deux « chefs ».

Publié dans Scénographie

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