Proposition de maquette. Projet scénographique pour Tartuffe.

Publié le par ecriture.theatre.fenelon.

 Projet Scénographique de Tartuffe

Par Pauline Thave

 

 

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Mon parti pris : J’ai choisi de faire une scénographie de Tartuffe qui met en avant les rapports de désir joués/déjoués entre les personnages.

Le sol est creusé en avant-scène ainsi qu’à court et à jardin, pour représenter les enfers qui sont plus proches d'eux qu’ils le pensent. J’ai aussi choisi de le réaliser pour mettre une distance entre le public et les personnages : s'ils veulent sortir de la maison, ils doivent traverser les enfers. Ils sont en permanence confrontés à ce danger, symbolisé par du rouge. La scène en elle-même est noire pour représenter la dérive sectaire dans laquelle est tombée une partie de cette maison.

Les autres éléments du décor concourent tous à souligner les rapports entre désir/plaisir/tentation réprimée ou assumée chez les personnages.

  • Chandelier : en forme de pique, impression d’arme de poignard le diable présent dans la maison : tartuffe.

  • Paravent : en dentelle rouge symbole de sensualité et de débauche présent pour crée une intimité comme dans les cabarets

  • Canapé : tissu cuir débauche et fourrure sensualité création d’un coin de mise en tentions des personnages.

  • Miroir : luxure, les personnages le regardent et on les voit par le reflet, un pécher d’orgueil, lien avec narcisse, désir inavoué de chacun ex : Elmir amour de Tartuffe ? le miroir donne l’envie d’un plaisir inavoué Orgon argent ? perfection ?

  • Porte en or et en forme gothique : or pour signifier la richesse d’Orgon et gothique pour l’église, immense pour la grande présence qu’impose Tartuffe de lui-même, la richesse et l’importance de l’église,

  • Vitraux sur les 2 côtés : très éclairé au début de la pièce puis s’estompe.

  • Femme nue : sans visage et menotté (côté pervers de Tartuffe) pour représenter la femme objet sans importance, seul propriété de l’homme, toute les femmes sont concerné, n’ont pas leur mot à dire, nu pour la sensualité et la décadence, les courbe du corps, et aussi provoquer Mme Pernelle

  • « Salomé » Gustave Moreau : symbole de la décadence, Salomé femme désirée, imaginée par les peintres comme une manipulatrice, ici c’est Tartuffe le manipulateur mais aussi d’Elmir, comparaison Elmir/Salomé, lui aussi éclairé par un cyclorama.

 

Jeu avec le mobilier, les personnages essayent de le cacher, de ne pas succomber aux nombreuses tentations mais n’y arrivent pas tout de suite.

 

 

 

Publié dans Scénographie

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